Attention, chute de...pierre et non de neige à La Roque !
Amis des vieilles pierres, lisez ceci :
Samedi 09 Janvier 2010-Sud-Ouest
VALLÉE DE LA DORDOGNE. Le maire du village a pris hier au soir un arrêté de péril après la chute d'une partie du fort troglodytique
«Rien à voir avec ce qui s'est passé en janvier 1957 », tient à souligner le maire de La Roque-Gageac, Jérôme Peyrat. Fort heureusement, les soubresauts de la falaise enregistrés hier n'ont effectivement que peu de rapport avec l'effondrement qui avait causé, à l'époque, la destruction d'une partie du village et la mort de trois de ses habitants. Mais il est évident que la masse rocheuse qui surplombe le coeur de la commune reste par endroits instable et accuse des mouvements imprévisibles.
Un plafond effondré
Hier matin à 9 heures, les Laroquois ont sursauté au bruit qu'ils ont cru dans un premier temps être celui d'une explosion. Aussitôt arrivés sur place, les élus constataient alors qu'une partie du mur de courtine du fort troglodytique, accroché à la paroi de la falaise depuis le XIIe siècle, s'était écroulée sur le côté du bâtiment d'accueil du site. Après la prise d'un arrêté interdisant le passage aux piétons, l'ascension au sein des fortifications médiévales a révélé la cause de l'éboulement. En fait, c'est l'effondrement du plafond de la partie Est de la cavité rocheuse située au sein du fort qui a entraîné la chute du mur. Ce dernier n'a pas résisté à la poussée des éboulis d'une masse d'environ 2,50 mètres d'épaisseur sur une dizaine de mètres de longueur.
Arrivé sur place dans l'après-midi, Philippe Rochas, architecte des Bâtiments de France, a pris la mesure des dégâts en compagnie du propriétaire des lieux, René Deuscher. En présence d'autres failles menaçantes et du déséquilibre infligé à d'autres portions bâties, le maire de La Roque-Gageac a pris hier soir un arrêté de péril entraînant l'évacuation des occupants des demeures situées en contrebas de la zone fragilisée.
Auteur : Titia Carrizey-Jasick