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11 janvier 2010

Je n'y étais pas ...Je ne faisais pas partie des courageux !

Lundi 11 Janvier 2010 dans Sud-Ouest


INTEMPÉRIES. Alors qu'une grande majorité des boutiques étaient fermées samedi, six commerçants ont planté leur étal sur une place de la Liberté immaculée. Ambiance

Maraîchers de l'extrême

Six maraîchers, la plupart producteurs, ont ignoré la neige et installé leur étal toute la matinée place de la liberté.( Photos S.L.)
Six maraîchers, la plupart producteurs, ont ignoré la neige et installé leur étal toute la matinée place de la liberté.( Photos S.L.)

Six maraîchers, la plupart producteurs, ont ignoré la neige et installé leur étal toute la matinée place de la liberté.( Photos S.L.)
Six maraîchers, la plupart producteurs, ont ignoré la neige et installé leur étal toute la matinée place de la liberté.( Photos S.L.)

L'hiver a lancé une nouvelle charge ce week-end. Pour la deuxième fois en trois semaines, la ville s'est réveillée dans un semi-coma, sclérosée sous une dizaine de centimètres de neige (lire « Sud Ouest Dimanche » d'hier). Une paralysie d'autant plus étrange un samedi matin, jour du bouillonnant marché très fréquenté par les touristes, comme par les autochtones, à toutes les saisons.

Mais l'encéphalogramme n'était pas tout à fait plat sur la place de la Liberté, point de convergence des rares badauds. Le seul endroit de la cité où un semblant de vie a osé narguer cette offensive hivernale.

Six producteurs ou revendeurs sont plantés là, aussi congelés que leur marchandise. « Il neige et alors ? » Voilà l'état d'esprit de ces kamikazes du maraîchage, « un peu inconscients », ils en conviennent, mais franchement pas impressionnés par ces flocons qui tombent en continu.

« Je me suis levée à 5 heures pour dégager la voie sur 500 mètres devant chez moi. Mais je ne sais pas comment je vais repartir », confie une productrice de fruits et légumes, installée à Marcillac-Saint-Quentin. Depuis l'aube, elle est scotchée à son chauffage « artisanal » monté sur une bouteille de gaz. Outil indispensable de ces maraîchers de l'extrême.

Car ces commerçants ont beau avoir le nomadisme dans le sang, être rompus aux caprices de la météo, ils n'en souffrent pas moins du froid. La rudesse a des limites. « J'ai fait chauffer de l'eau pour laver les légumes que j'ai ramassés hier », confesse un producteur bio, plongeant sa main craquelée dans ses kiwis givrés.

Tisanes chaudes

Ce dernier vit pourtant comme un ascète dans la forêt de Moncalou, dans le canton de Domme. Les yeux pétillants sous son bonnet péruvien, il harangue : « Venez goûter mes tisanes bien chaudes messieurs, dames... Approchez ! » L'appât fonctionne. « Des clients fidèles sont venus malgré la neige. C'est pour ne pas les perdre que je suis là... » Des fidèles ou plutôt des habitants du centre-ville. Très peu nombreux ce matin-là.

Derrière le stand du néorural avec qui l'on cause toilettes sèches et panneaux photovoltaïques, un détail cloche. « Oui, c'est mon 4x4... Le monde est plein de contradictions. Je fais du maraîchage bio à cheval et des balades en calèche, explique-t-il. C'est un outil de travail pour les transporter. Et puis, je n'aurais jamais pu faire 35 km sans 4 x4 ce matin... »

À ses côtés, Rachid, venu de Saint-Chamassy pour vendre ses poulets bio. « J'ai tué ces volailles hier (NDLR : vendredi) pour le marché de Sarlat. Ce sont des produits frais, il faut les écouler. Je ne vends pas du congelé, précisait-il. De toute façon, qu'il neige, qu'il pleuve, qu'il vente, j'aime travailler dehors. Je suis dans mon élément ! »

Auteur : Séverine Lamarque

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