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23 octobre 2010

Ce qui s'appelle "s'engraisser" !

Lu dans Sud-Ouest du 19 octobre 2010 cet article de Franck Delage que je reproduis ici partiellement :

Sarlat est-elle malade de ses rejets de graisses ?

La ville périra-t-elle par où elle a péché ? Telle Sodome ou Gomorrhe, sera-t-elle ravagée par les flammes ? Certains ne sont pas loin de le penser. Une entreprise de nettoyage des hottes de cuisines des restaurants a fait un raid avec quatre commerciaux, mi- septembre, dans une vingtaine d'établissements du centre-ville de Sarlat. Pour la directrice de la société Technivap, basée à Toulouse, Chantal Trenquier, il y a urgence.

« Nous avons constaté à Sarlat que les restaurateurs avaient réalisé leurs installations un petit peu comme ils avaient pu. Pour préserver l'esthétique de la ville, on se retrouve avec des moteurs dans les hottes et pas sur les toits. La graisse se retrouve dans des conduits de cheminées qui ne sont pas prévus pour les recevoir. En briques éponges, ils se gorgent de graisses. Ils devraient être galvanisés. »

Quarante ans de graisse

Cette situation ne les inquiéterait pas si ce n'était qu'elle comporte des risques d'incendie élevés. « Quarante ans de graisses se sont accumulés. L'huile s'est solidifiée au fil des ans, explique-t-elle. Les immeubles sont imbriqués les uns dans les autres. S'il y a un départ de feu, il peut se propager à tout le quartier. L'huile brûle pendant des heures. »

On pourrait croire à un coup de communication de la société voulant récupérer des marchés, mais la directrice avoue que son entreprise ne peut pas intervenir, si ce n'est pour vendre des dispositifs incendie. Les commerciaux tournent beaucoup et n'ont jamais vu une telle situation, une telle concentration d'installations engraissées par des décennies de cuisines de confits et de patates sarladaises. « Aujourd'hui, on n'est pas capable de nettoyer ces conduits, précise-t-elle. On souhaite juste une prise de conscience. Ce n'est pas une attitude responsable. Après avoir repoussé le problème, il faut maintenant réagir, sensibiliser les restaurateurs. »

Qui est responsable ?

Technivap intervient sur les hottes et les moteurs et délivre ensuite un certificat qui ne couvre en aucun cas des risques liés aux conduits d'évacuation. L'article Gc 21 du règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public est clair : « Au moins une fois par an, il doit être procédé au ramonage des conduits d'évacuation et à la vérification de leur vacuité. »

Les représentants de la société se sont rapprochés de la mairie et de Patrick Aldrin, ancien commandant des sapeurs-pompiers de Sarlat, aujourd'hui adjoint au maire et membre de la commission hygiène et sécurité, qui visite les établissements. « Quand on fait une visite de sécurité, on demande une attestation, détaille Patrick Aldrin. S'il n'y a pas d'attestation, c'est la Direction des services vétérinaires qui prend le relais. J'ai vu des conduits engraissés quand j'ai fait des feux de cuisine dans d'anciennes cheminées. Les restaurateurs sont responsables. La société a tout à fait raison, il faut les sensibiliser. »

Pour remédier à ce problème, il faudrait, dans certains cas, tout casser pour nettoyer et galvaniser. Dans d'autres, s'il est possible, fermer le conduit et en installer un autre. Des interventions coûteuses. Le problème des gérants qui changent régulièrement ne simplifie pas l'affaire.

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